Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : bonnets rouges

Bonnets rouges : le piège des nationalismes

Ce qui se passe en Bretagne est instructif :

 

 

En apparence (et sans doute dans la tête d’une partie des manifestants en bonnets rouges), c’est une insurrection aux couleurs du gwenn-ha-du : une explosion de patriotisme économique.

En réalité, le mouvement du Finistère est actionné par le productivisme ultralibéral et délocalisateur : élevage concentrationnaire, agriculture chimique, grande distribution dévorante…

Patrick Jagaille, représentant de la CFDT départementale, s’attriste de voir les syndicalistes FO de Gad alliés "aux responsables de la crise, à savoir les agriculteurs productivistes qui n’ont jamais réfléchi à l’avenir de l’économie bretonne". Selon Le Monde (30/10), l’idée des bonnets rouges a été lancée par Thierry Merret, président de la FDSEA, qui est une "figure locale jusqu’auboutiste" : en clair, un chef de file prêt à tout casser pour maintenir le modèle productiviste agro-alimentaire  – même si ce modèle est une impasse.

On voit ici comment fonctionne le piège des nationalismes :  au nom du "tous unis sous la bannière", il conduit à esquiver le vrai problème qui est le modèle économique avec toutes ses conséquences sociétales. Si les bretonnants croient que le Medef et la FNSEA sont prêts à chanter le Bro Goz, ils vont au devant de cruelles désillusions. Comme le dit Jean Cabaret (Confédération paysanne) : "Le Medef avec des bonnets rouges... il y en a qui doivent se retourner dans leur tombe."

 

 

 

Lire la suite

LMPT en bonnets rouges ? dissipez la confusion !

lmpt,bonnets rouges,libéralisme,grande distribution,productivisme,porcs,volailles,bretagne

À propos de ceux qui ont cru voir la manif de Quimper comme une prolongation des Manifs pour tous, Ludovic nous envoie cette intéressante objection :

  

<< Que les militants de LMPT soient un peu naïfs en allant dans ce genre de manif, oui. En revanche je ne comprends pas votre critique à leur encontre: vous avez trop souvent dit que le risque de ces personnes était de devenir un ghetto BCBG pour critiquer ici leur participation à cette manif. Là, Patrice, je ne peux vous suivre et me réjouis que LMPT se joigne à ces protestations, en compagnie de personnes qui ne pensent pas comme eux. >>

 

Ludovic, vous avez raison... parce que vous voyez la question seulement sous cet angle.

Hélas ce n'est pas le seul angle. Il y en a un autre, inséparable et décisif : c'est de savoir où on met les pieds, et de ne pas produire de contre-témoignage.

Elargir et diversifier les luttes, c'est s'ouvrir à une écologie humaine qui tienne compte de toutes les dimensions de la crise (non seulement sociétales mais sociales), et qui sache en analyser LES CAUSES. Ce n'est pas compatible avec le brouillage de l'analyse...

Or c'est ce qui s'est passé avec les "bonnets rouges". On ne peut pas protester contre les effets si l'on pactise avec leurs causes. Même si ce brouillage se cache derrière le sentiment breton  !

La crise actuelle de l'économie bretonne vient du modèle productiviste ultralibéral : elle ne vient pas de l'annexion de la Bretagne par la couronne de France au XVIe siècle.

Marine-Harvest est une société d'Oslo. Les subventions de Tilly-Sabco ont été supprimées par Bruxelles. Les firmes de porc breton externalisent en Allemagne (d'où leur culte de l'autoroute gratuite)... Ce qui est en cause est le productivisme, l'ultralibéralisme et l'eurocratie. Donc il y a mystification quand on fait semblant d'incriminer exclusivement "l'Etat", voire l'Etat "français", et d'invoquer les tadoù-kuñv de 1675...

Ce qui est en cause est le productivisme, l'ultralibéralisme et l'eurocratie... Mais une partie du public LMPT est sociologiquement  "de droite" : ça ne la prédispose pas à la lucidité au sujet du système économique. Elle marcherait plutôt au canon derrière les ultralibéraux du Medef... Là est le handicap de certains cathos français : ceux qui confondent catholicisme et tropisme de classe, sans voir que le catholicisme, justement, met en cause tous les tropismes. Le catholicisme français s'est fait du mal depuis cent cinquante ans en laissant nombre des siens perpétuer un amalgame qui est le contraire d'un témoignage évangélique. Cet amalgame reprend de plus belle depuis quelques mois. Il est temps de le dissiper fermement.

 

PS 1 - Qu'on ne nous fasse pas dire ce que nous ne disons pas : ce n'est pas "revenir à la lutte des classes" (comme disent les tartufes) que de regarder lucidement le jeu des forces financières et son impact sur la société.

 

PS 2Si LMPT 29 n'a pas appelé officiellement à participer à la manif de Quimper, certains courants de LMPT l'ont fait. Et citons par ailleurs un témoin breton :

<< J’ai cru un instant que j’étais à la « Manif pour tous... Je suis passé par le parking le long de l'Odet... Les gens descendaient de voitures, arborant fièrement leurs bonnets Armor Lux, se prenant en photos avec leur iPhone et leurs écharpes. Ils étaient nombreux, souriants avec leur Audi, Nissan ou pick-up. Chaussés de bottes plutôt Bessec que caoutchouc. Ce n’était pas des T-shirts roses qui prônaient un papa et une maman, mais bien des bonnets rouges qui étaient vendus 5 euros. Et ça débitait les billets de cinq... >>

Et y aurait-il confusion (contre-nature) entre « défense des valeurs » et slogans de lobby économique ? Confusion certainement inconsciente et bien intentionnée, chez ces familles sympathiques ? Oui, un peu, semble-t-il... Et ce n'est pas sans conséquence. Car voici les déductions du même témoin breton, qui assiste ensuite à l'arrivée d'un autre genre de manifestants, salariés angoissés, paysans au désespoir :

<<  Ensuite, oui, la foule d’anonymes est arrivée, moins souriante, plus crispée. Mais qui surfe sur leur détresse bien réelle ? Qui est derrière ? Ce qui me choque, c’est que ce sont les mêmes qui étranglent les producteurs qui ont manifesté ce samedi. J’ai l’impression que la douleur bien réelle et parfaitement ressentie des uns est utilisée par d’autres sans scrupule afin de tirer les manettes pour gagner plus et conserver leurs marges bien juteuses... Les abattoirs ferment car cela revient moins cher de payer le transport vers un abattoir allemand pour ensuite ramener la carcasse en France. Peut-être que s’ils payaient plus, les porcs seraient abattus en France ? Les transporteurs planchent sur le sujet depuis longtemps, ils ont acté ce changement, mais pas les distributeurs. La grande distribution a toujours tout fait payer aux autres, étranglant au passage les producteurs. Il serait peut-être temps qu’elle arrête de se frotter les mains sur le dos des autres, des petits notamment. Alors les voir défiler à Quimper, ça me fait mal. >>

Or ce témoin n'hésite pas à identifier le public de LMPT aux intérêts aveugles qui ont mené la Bretagne dans l'impasse... et veulent l'y maintenir.

Cette identification est injuste ? Sans doute.

Alors il faut la dissiper.

Que ceux des courants issus de LMPT qui s'ouvrent à l'écologie humaine [*] fassent savoir, haut et fort, qu'on peut avoir lutté contre la loi Taubira et n'être pas dupe des lobbies économiques ! Au contraire, même ! La phrase de Blankfein sur le good business, ou celle de Bergé à la gloire de la "liberté" d'exploiter les ventres des femmes autant que les bras des salariés, montrent d'où vient la déshumanisation : de "l'ultralibéralisme sauvage", comme a dit l'évêque de Vannes dans un texte où le lucide cohabite symptomatiquement avec l'ambigu.


____________

[*] Et qui ne réduisent pas l'écologie humaine à la seule bioéthique...

 

 

Lire la suite

Les bonnets rouges passent à la dimension européenne

thalys.jpg

 

Décidément, ce symbole ratisse large.

 

Lire la suite

13/11/2013 | Lien permanent

Bonnets rouges à Quimper : une manipulation ?

bretagne,écotaxe,bonnets rouges,confédération paysanne

Mises en garde salutaires de la CFDT, de la CGT, de la Confédération paysanne, etc :

  

Lire la suite

Notre-Dame des Landes divise les bonnets rouges

notre dame des landes,bretagne,bonnets rouges


Entre les militants de la Bretagne

et le lobby productiviste ultralibéral,

c'est une première fêlure :  

 

 

Le 16/12, ici, on se demandait si les leaders des bonnets rouges allaient réagir au coup de force de Jean-Marc Ayrault... Non, pour certains d'entre eux : « Pourquoi ? Cherchez les amis de l'institut de Locarn [*]  dans l'organigramme du groupe Vinci, vous aurez la réponse... Le copinage techno-financier, ''c'est parti pour rester'',  comme on dit à Brest. »

 

Joyeuse surprise  hier : le lobby des productivistes ultralibéraux - FNSEA & Cie - ne contrôle pas tout le mouvement. Ce 22 décembre, le maire de Carhaix Christian Troadec, figure notoire des bonnets rouges, a appelé à rejoindre la manifestation nantaise du 22 février contre l'ayraultport (qu'il qualifie de projet « inutile » et « démesuré ») : « J'invite les marins, les paysans, les ouvriers de l'agro-alimentaire durement frappés par les licenciements, les petits entrepreneurs, commerçants, artisans, l'ensemble des citoyens qui refusent cette fracture territoriale à se mobiliser dès maintenant et à prendre part à ce qui aura toutes les chances d'être l'une des plus grandes manifestations de l'histoire de la Bretagne... »

 

Mais le lobby ultralibéral ne l'entend pas de cette oreille. Contredisant Troadec au nom des bonnets rouges, le collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» vole au secours de l'ayraultport :«Le collectif confirme que dans ses prérogatives, il n'a pas à se positionner sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes», le seul objectif des bonnets rouges étant « le maintien du travail productif en Bretagne ».

Notez l'étrangeté sélective du terme « travail productif », qui semble exclure les formes de travail étrangères au modèle productiviste dominant ! (Lequel est d'ailleurs dans l'impasse et devrait être révolutionné, si l'on voulait sincèrement le salut de l'économie bretonne). Notez aussi l'étroitesse d'esprit de ces gens qui ne veulent pas voir l'impact, ni les implications, d'un projet comme celui de Notre-Dame des Landes...

 

Les développements de ce conflit interne seront intéressants à suivre. Si Troadec garde le cap, les ultralibéraux auront un rival assez rude.

 

____________

[*]  Lobby ultralibéral caché derrière le gwenn-ha-du, et co-inspirateur de l'opération ''bonnets rouges''.

 

 

Lire la suite

Les ”mini-miss” 2013... en bonnet rouge !

Recaler ou sélectionner des fillettes sur leur apparence physique : encore une belle cause libérale ("l'adversaire-c'est-l'Etat !")...

 

 

Leurs mamans les ont coiffées d'un bonnet rouge FNSEA par dessus leurs robes de princesses Barbie. Et elles les ont fait « manifester », sous une banderole revendicative : « Mesdames et messieurs les députés, laissez-nous vivre notre rêve ». Pour les nerveuses mamans comme pour les agro-alimentaires finistériens, « l'adversaire c'est l'Etat », qui empêche de « rêver ».

 

Rêver à quoi ? À la liberté de polluer-délocaliser-licencier, pour les agro-alimentaires. À la liberté de livrer la petite Alizée à une sélection darwinienne (« tu mérites le top, mon coeur »), pour les nerveuses mamans... Pour les papas aussi, d'ailleurs, à entendre celui qui expliquait – ce matin à la radioque le fait d'être sélectionnée sur critères physiques à l'âge de dix ans était un exercice normal, dans une société où il faut prouver partout qu'on est meilleur(e) que les autres. Et si on est recalée, quelles conséquences psychiques pour l'enfant ?  Car il ne s'agit pas, là,  de performances scolaires : Alizée n'est pas jugée sur un bon travail en classe, elle est jugée sur son physique – ce qui est d'une glaciale injustice en fait de « rêve ».

 

Les concours de mini-miss sont une infamie, dont les parents (gavés d'idéologie de la compétition) sont les premiers complices.

 

Les seconds complices sont les hâbleurs de la blogosphère – même posant aux paladins de la Famille – qui se taisent sur ce concours parce que le bonnet rouge c'est tout bon politiquement. Convergence des « colères », « mai 68 à l'envers »  et patin couffin.

 

Il y a pourtant des personnes qui s'indignent et qui parlent. Ce ne sont pas des hommes ou des femmes ayant défilé à Quimper... Par exemple Chantal Jouanno déclarant, mieux inspirée que d'habitude : « Ne laissons pas nos filles croire dès le plus jeune âge qu'elles ne valent que par leur apparence. Ne laissons pas l'intérêt commercial l'emporter sur l'intérêt social. » Ou Najat Vallaud-Belkacem qui a raison, pour une fois, en voulant réglementer les concours de beauté pour les 13-18 ans et les interdire aux moins de 13 ans ; qu'il s'agisse de défilés de 'princesses Barbie', ou d'exhibitions à la limite de la pédophilie « où des associations [?] font défiler des petites filles le nombril à l'air » – s'offusque M. Le Parmentier, fondateur pour sa part des Mini-Miss France.

 

Hier, à Paris, une quarantaine de fillettes de 5 à 11 ans ont ainsi participé à ce concours de 'princesses Barbie'. Avec des bonnets rouges : idéologie atlantico-libérale, « anti-étatisme » version populiste... «L'Etat » (expliquent des parents) prétend nous empêcher de faire « comme aux Etats-Unis »,les mini-miss ont leurs shows de télé-réalité : plus de 250 000 gamines US prennent part chaque année à plus de 5000 concours où la pression autorise toutes les surenchères. La France a un retard de compétitivité dans ce domaine aussi, pour rattraper le rêve américain...  Nos fillettes glossées ont donc comparu devant un jury d'adultes qui les a jugées sur leur physique. Quant aux bonnets rouges (symbole politique partisan), c'était une idée du « collectif des mamans des mini-miss en colère », qui l'avaient annoncée par un communiqué : « Faudra-t-il que les mini-miss retirent leur couronne pour les remplacer par des bonnets rouges ? » On ne peut pas mieux afficher la tendance.



 

Lire la suite

Fermeture de Gad à Josselin : managers en bonnet rouge licenciant des salariés en bonnet rouge

  ...après avoir pratiqué le dumping social avec la Roumanie :

manipulations2.jpg

 

C'est ce que nous annoncions dès octobre 2013 (ici) : piloté par le MEDEF et la FNSEA, le mouvement des bonnets rouges était une arnaque à l'idéal breton. Victimes : les salariés, croyant  naïvement que le gwenn-ha-du brandi ensemble garantissait la bonne foi de leurs employeurs...

En novembre, après la manifestation de Quimper, Olivier Le Bras (délégué FO aux abattoirs Gad et siégeant au comité des bonnets rouges avec les managers de Gad) croyait pouvoir dire : « Ce mouvement, nous l'avons lancé. Il nous appartient à nous, salariés. Si les patrons nous ont rejoints, c'est bien. On a le même objectif, relancer l'économie et l'emploi en Bretagne. » Aux innocents les mains vides ! Quelques jours plus tard, les managers en bonnet rouge fermaient le site Gad de Lampaul-Guimiliau en invoquant ''la concurrence européenne''. Ayant supprimé 900 emplois dans le Finistère, ils embauchaient sur le site Gad de Josselin une centaine de travailleurs intérimaires roumains sous-payés et sans charges sociales (dumping autorisé par l'UE). Gad appartient au groupe agro-alimentaire CECAB, fleuron du productivisme.

Aujourd'hui, la direction de Gad – toujours en bonnet rouge contre la ''dictature parisienne'', d'an emgann ! – annonce la liquidation judiciaire du site de Josselin : un millier d'emplois...

Est-ce une surprise pour les salariés, qui avaient participé avec leurs employeurs à la manif des bonnets rouges à Quimper le 2 novembre 2013 ? Non, si l'on en croit leurs propos à la presse (fin 2013) :

«  La plupart étaient à Quimper, le 2 novembre, lors du grand rassemblement "pour l'emploi en Bretagne et contre l'écotaxe". Sauf Pierre, hilare après quelques bières, qui veut absolument qu'on précise que "les Tilly-Sabco et les autres ont défilé avec ceux qui les enc… ent", comprendre "avec ceux qui les licencient". En revanche, Pierre et ses collègues ont participé à l'expédition musclée à Josselin (Morbihan), l'autre abattoir de Gad qui continue de tourner à grand renfort d'intérimaires roumains, comme l'a révélé Le Parisien. Et aucun ne comprend la fermeture de leur unité de Lampaul-Guimiliau, "une Rolls", selon Raymond, dégoûté, qui balance sa bouteille vide dans un roncier. Ils connaissent l'histoire de l'abattoir par cœur, "le fondateur, il vit là, dans le village". Toutes les boutiques de la commune affichent en vitrine leur soutien aux licenciés, du salon de coiffure au cabinet des kinés et des ostéos. "Gad, c'est pas des initiales avec des points entre les lettres, c'est un nom de famille". "Il lui aura fallu soixante ans pour construire son empire et trois ans à la Cecab – la coopérative morbihannaise actionnaire majoritaire depuis 2010 – pour le détruire", marmonne Ronan, écœuré. Même s'ils enchaînent les interventions dans les médias, le mouvement d'origine leur échappe. Ils ont la désagréable sensation que leur combat est vain. "Les 15 millions du gouvernement, c'est pour l'agroalimentaire qui marche encore, c'est pas à nous qu'ils serviront", décrypte Carl, 44 ans, cheveux bruns gominés vers l'arrière, recroquevillé dans son manteau. "Ils disent que des emplois seront réservés aux ex-Gad dans d'autres entreprises, mais non, ils n'ont pas le droit, c'est interdit", ajoute-t-il. "Ce serait de la discrimination pour les autres, donc ils racontent n'importe quoi", s'agace en écho Christophe, 43 ans dont 20 d'abattoir, les yeux plissés derrière ses petites lunettes noires. Participeront-ils aux prochaines mobilisations des "Bonnets rouges" ? "Pas sûr", répondent-ils. Ils sortent d'une réunion pour créer un collectif propre aux anciens de Gad pour lancer une action aux prud'hommes, notamment. Et puis, surtout, "pour se soutenir". »

 

Récapitulons.

1. Depuis 2004, le secteur agro-alimentaire d'Europe de l'ouest a lourdement utilisé le dumping social permis par la Commission européenne (ultralibérale) : l'exploitation des travailleurs ''détachés'' a augmenté de 1000 % ! Les firmes de l'Hexagone se sont jetées sur ce procédé, notamment en Bretagne.

2. Mais le procédé n'a pas réussi à tout le monde. Les firmes allemandes se sont placées en position de force : d'où la défaillance de firmes bretonnes.

3. Incriminer « Paris » est dans ce cas une imposture, de la part de managers bretons qui dévoient le discours breizhou pour enfumer le salarié. Double imposture quand ces managers brandissent (contre « Paris ») le vieil européisme du mouvement breton : comme si l'UE réelle avait quelque chose à voir avec « l'Europe aux cent drapeaux », mythe des années 1960.

4. Devant un coup comme celui de Josselin, les Bretons militants vont-ils ouvrir les yeux sur l'Europe de Bruxelles, sur le modèle productiviste, et sur l'arnaque au BZH de la part du lobby libéral ? Le pire ennemi des racines, c'est le libéralisme...

 

__________ 

[*]  Plus ? alors tapez  Bonnets rouges  dans la fenêtre  RECHERCHER.

 

Lire la suite

Bonnets rouges : quand la révolte sociale recycle les symboles de l'histoire

La colère bretonne de 2013 coiffe le bonnet rouge de 1675.

Résurgence de la mémoire collective ?

 

Lire la suite

Bretagne : dimanche, des opérations de bonnets rouges qui n'aideront pas à la ”convergence des luttes”

...étant manipulées par le club du ''vive-l'ayraultport-et-polluons-encore-plus les-nappes-phréatiques''  :

  mqdefault.jpg

 

 

 

Ceux des bonnets rouges qui manifesteront dimanche "sur tous les ponts enjambant les quatre-voies des cinq départements bretons", sont en partie actionnés par le club qui condamne la grande manifestation bretonne du 22 février à Nantes contre l'ayraultport. Il s'agit en effet du collectif Vivre, décider et travailler en Bretagne, outil de la FNSEA (et du patronat ultralibéral importateur de ''travailleurs détachés'' est-européens). Ce groupe prétend au monopole sur les bonnets rouges et proclame ''méfiez-vous des imitations'' : malveillance dirigée contre un autre chef de file des bonnets rouges, le maire de Carhaix Christian Troadec, qui – pour sa part – appelle à manifester à Nantes le 22 février. Tout en ne se dissociant pas des actions de ce dimanche...

Constatons que ces actions de dimanche sont annoncées comme devant être ''bon enfant'' : insolite de la part d'une FNSEA bretonne réputée pour sa brutalité, cette consigne ressemble à un clin d'oeil à Ayrault après le décret du 31 décembre, qui va faciliter (dans le cadre du plan Bretagne) la création et l'agrandissement des porcheries industrielles. Libérés des limitations qui leur avaient été imposées dans l'intérêt général, les élevages de 2000 porcs n'auront désormais qu'à s'enregistrer ! D'où aggravation des marées vertes à l'aval des zones d'épandage, pires contaminations des zones de captage, etc...

Désastre pour l'environnement, pour la qualité de vie et pour l'économie touristique, le décret a été pris pour satisfaire à une exigence productiviste : ''mettre fin aux contraintes administratives''. Mais cet argument économique est une imposture : le productivisme breton et hexagonal est à la fois condamné par le dumping mondial et destructeur d'emplois... Quoique produisant 58 % de la production nationale de porcs, la Bretagne a perdu le quart de ses exploitations porcines entre 2000 et 2010. ''Le décret du 31 décembre va favoriser la concentration des élevages et amplifier les pertes d'emplois dans l'agriculture'', proteste Jean-François Piquot, porte-parole de l'association Eaux et rivières de Bretagne et bête noire du lobby productiviste.

Ainsi, des bonnets rouges de base seront floués par les leaders du courant ultralibéral, faute d'avoir écouté les syndicalistes qui leur expliquaient la perversité (destructrice) du productivisme.

Docile envers la brutalité FNSEA, inexorable dans le bétonnage de l'environnement, le pôle Ayrault-Hollande persévère dans une direction dont l'ayraultport, ou la révoltante ''ferme des mille vaches'', dans la Somme, donnent deux exemples parmi bien d'autres.

Pendant ce temps, à Paris, que font les nobles croisés de la ''France bien élevée'', soi-disant adversaires du "système" et résolus à "faire converger les luttes" ? Refusant de ''converger'' avec les défenseurs de Notre-Dame des Landes, mais prêts à ''converger'' avec les caprices du millionnaire Anelka, ils s'occupent de justifier la quenelle devant les caméras de télévision.

 

 

 

Lire la suite

Ces paysans bretons qui disent kaoc'h au productivisme de la FDSEA (caché sous le bonnet rouge)

Enfin un reportage sur la Bretagne lucide : à lire ici

patrick-photo_5_v_1-1d73a[1].jpg

 -

Lire la suite

Page : 1 2 3 4 5 6