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PMA-GPA : les ”usines à bébés” et la société de marché

 économie,bioéthique,libéralisme

La PMA-GPA est une promotion du capitalisme marchand (ce que taisent les bien-pensants). Après le premier volet diffusé par Pièces et main d'oeuvre - notre note du 23/05 -, deuxième volet de l'analyse d'Alexis Escudero  sur la reproduction artificielle de l'humain :

 

 

Présentation par PMO (Pièces et Main d'oeuvre)

 

<< Nous poursuivons avec cette livraison [ texte intégral  ici  ] notre série sur La Reproduction artificielle de l’humain à l’ère technologique.

- Le  premier épisode, La Stérilité pour tous et toutes !, montrait comment - conformément au principe de la destruction créatrice (Schumpeter) - le capitalisme et l’industrie chimique détruisaient les facultés humaines de reproduction, gratuites et naturelles, avant d’y substituer des solutions marchandes et technologiques : c’est la politique de la terre brûlée. Rien de surprenant puisque la survie du capitalisme est liée à sa capacité à faire argent de tout ; et que cette capacité de marchandisation totale coïncide avec une volonté de toute-puissance, de maîtrise totale du monde matériel comme des sociétés qui s’y cultivent.

- D’où l’essor d’une économie et d’une industrie du produit enfant (PMA/GPA), aux règles on ne peut plus ordinaires. Vous choisissez sur catalogue, vous commandez, vous payez, vous êtes livré. Parce que tel est votre bon plaisir et que vous le valez bien. Ni plus ni moins que pour un veau acheté en batterie, ou des crèmes de beauté sur Internet.

C’est cette économie - ces usines à bébés - que nous fait ici visiter Alexis Escudero. Combien ça coûte ? Combien ça rapporte ? A qui ? Comment ça se passe ? Où ça se passe ? Etc. On verra parmi d’autres merveilles que loin de se limiter aux individus stériles, le marché compte de plus en plus de clients fertiles, mais désireux de designer au mieux leur progéniture. C’est que la Reproduction artificielle de l’humain (RAH) restaure à un point inédit dans l’histoire : le droit des parents (et de leurs fournisseurs), à disposer de leurs enfants.

On verra que les plus agressifs promoteurs de cette artificialisation et marchandisation de l’enfant viennent de cette gauche sociétale-libérale, sinon libertarienne, qui n’a plus d’autre projet de société qu’un cannibalisme high tech et - bien sûr - éthique, équitable, innovant, égalitaire, etc.

Le magazine Books de mai 2014 qui consacre un dossier au sujet,  demande en couverture : "L’argent peut-il tout acheter ?"  Et vous, qu’en pensez-vous ?

Quant à l’auteur, Alexis Escudero, il ne s’agit pas d’un logiciel ni d’une machine à traitement de texte. Nous ne garantissons pas qu’il écrive à la main, mais il pense par lui-même...
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économie,bioéthique,libéralisme

 

 

 

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La société sécularisée et centrée sur elle-même : anomalie dans l'histoire du monde

roberto_calasso.jpg''SUPERSTITION DE LA SOCIÉTÉ » : CONFÉRENCE DE ROBERTO CALASSO, ORGANISÉE PAR LA FONDATION IMITATIO ET LE CENTRE GEORGES-POMPIDOU,  EN PARTENARIAT AVEC L’INSTITUT CULTUREL ITALIEN.  Jeudi 5 juin, 19 h, Centre Pompidou (grande salle)

 

 

 

 La société sécularisée, devenue dominante aujourd’hui, s’attache à étudier des centaines de sociétés du passé, qu’il s’agisse de tribus ou d’empires, qui toutes se sont définies et décrites dans leur relation à quelque chose d’invisible et d’inconnu, parfois habité par des dieux et incluant ce qu’on nomme aujourd’hui la nature. Au contraire, la société sécularisée se définit, se décrit et fonctionne uniquement par rapport à elle-même, puisqu’elle se juge autosuffisante et seule productrice de sens. Les implications et les origines de ce changement seront l’objet de ma conférence.   Roberto Calasso

 

http://www.rene-girard.fr/57_p_38458/roberto-calasso.html

 

 

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30/05/2014 | Lien permanent

” Pour une écologie chrétienne ” (éditions du Cerf, 2004) : un livre de Jean Bastaire

bastaire.jpgSynthèse

(par Serge Lellouche)

de cet ouvrage majeur

et à relire d'urgence,

face à la désinformation

qui s'organise

en mllieu catholique

au contrepied du Magistère  :

 

  

Puisse cette synthèse susciter l'envie de lire ce livre,

que l'on peut se procurer ici :

http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?n_liv_cerf=6451

  

écologie,christianisme

2013 : le pape François se fait photographier avec les t-shirts contre le business du gaz de schiste et le gaspillage de l'eau par les multinationales de l'or... Jean-Paul II, Benoît XVI, François : les papes de l'écologie plénière.

 

 

L'oeuvre de Jean Bastaire (1927-2013), et en particulier ce petit livre qui en constitue peut-être la meilleure introduction, ravive en notre foi le feu ardent du plein émerveillement cosmique.

Par ses livres, notre regard sur la création se dévoile et se transforme en profondeur, jusqu'à découvrir peu à peu en elle l'unité grandiose d'une immense fraternité.

Bastaire est en effet le prophète de la grande réconciliation eschatologique de toutes les créatures de Dieu, d'autant plus différenciées et ordonnées hiérarchiquement entre elles, que fondamentalement unies par un lien de charité dans le Verbe incarné. Le salut de l'homme et la promesse de sa glorification éternelle ne sont pas séparables de l'accomplissement de sa vocation à rassembler en Christ l'ensemble du monde créé, solidaire dans la souffrance et uni dans cette promesse de résurrection donnée à Tous.

Comment une écologie chrétienne, si elle est véritablement chrétienne, pourrait-elle demeurer aveugle à cette profondeur théologique et à tout ce qu'elle implique pour l'homme dans son rapport à la création?

Si l'on pose la question, c'est que ce sens de l'écologie chrétienne est aujourd'hui détourné par des idéologues (appelons-les par leur nom), qui viennent nous expliquer que «l'écologie chrétienne n'est pas ce que l'on croit», en la réduisant à une «écologie humaine» savamment opposée à une «écologie environnementale» et, pour mieux discréditer cette dernière, en agitant à tout va le gros vilain épouvantail de la «deep ecology» ou de cultes païens à la terre-mère Gaïa... Vieilles ficelles bien connues :  selon les semeurs de confusion professionnels.  il n'y aurait qu'un tout petit pas du désir de servir les plus faibles créatures à l'anthropophobie, 

Ainsi tente-t-on, sous ce mode de la manipulation intellectuelle, de cantonner les catholiques dans le cadre sécurisé d'une écologie « raisonnable », mondaine, et aussi peu subversive que possible.

Ainsi, par-dessus tout, tente-t-on d'étouffer dans les cœurs ce feu de joie et d'espérance que constitue pour les chrétiens une écologie plénière comprise et vécue à la lumière de notre foi, et non à l'aune des intérêts des multinationales de l'agro-alimentaire et du nucléaire.

Vivement l'encyclique sociale de François consacrée à l'écologie ! C'est pour bientôt. Par quelles nouvelles ruses rhétoriques les idéologues tenteront-ils de la taire, ou de lui faire dire ce qu'elle ne dit pas, en la réinterprétant à leur sauce libérale et productiviste? On leur souhaite bon courage... La tâche risque cette fois de s'avérer particulièrement ardue pour eux.

Mais ces diversions idéologiques, qui perpétuent bien sûr (sans le dire) le statu-quo de l'homme prédateur et tout-puissant, s'appuient sur une vieille confusion théologique qu'il est temps de mettre en lumière nous dit Jean Bastaire : « On ne réfutera jamais assez l'interprétation blasphématoire des premiers chapitres de la Genèse qui transforme le commandement d'amour de Dieu en une injonction de tyrannie. Selon toute la tradition judéo-chrétienne, Dieu a délégué à l'homme non pas l'arbitraire d'un pouvoir oppressif, mais les intentions d'une sollicitude paternelle qui s'étend de l'atome à l'étoile, à travers l'arbre et l'animal ». Fiat Lux !

Le monde d'avant le péché est bien celui de la louange à la gloire de Dieu, dans laquelle communient toutes les créatures, qui «s'offrent mutuellement leur chaleur, leur ombrage et leurs produits. Nul ne touche ni aux racines ni aux matrices ». L'aliénation et le meurtre sont étrangers à ce paradis terrestre au sein duquel l'homme est établi, par son Créateur, en jardinier et pasteur de l'univers créé. Il est l'humble aménageur de cette maison commune : « Pour les premiers chapitres de la Genèse, dominer la nature est la même chose que la domestiquer. Ce n'est pas la transformer en usine à poulets (ni en sinistres champs d'OGM standardisés, ajoutera-t-on), mais en maison pour tous ». Par cette image de la maison commune, rappelons au passage, qu'étymologiquement, le «éco» d'«écologie» renvoie au grecque «oïkos», qui signifie précisément la demeure ou maison commune, articulé à «logie» («logos»), renvoyant à la parole et à la science de cette maison commune.

Paul et la dimension cosmique du salut

Mais voilà que la maison se fissure et se cloisonne de part en part. La miraculeuse symphonie universelle est rompue par le péché, par lequel sont introduits la dissonance, la violence et l'esclavage : «Confondre ce monde avec l'univers originellement voulu par Dieu est la suprême ruse du péché. Le tentateur cherche toujours à faire passer ses œuvres pour celles de Dieu, alors que loin de créer il «décrée», loin d'unir et de bâtir il oppose et ruine». Cette confusion diabolique entre la première création et la seconde, née du péché, sera par exemple entretenue par un Teilhard de Chardin et sa thèse d'un «mal de Genèse» et d'une violence bénéfique de toute éternité : l'amour de Dieu répandu sur toute la surface de la terre à coups de bulldozers et de manipulations génétiques du vivant ; cet air de «mal pour un bien» aujourd'hui encore trop connu.

A la lumière de ce que dit la Bible, c'est pourtant pure hérésie ! La louange universelle résonne en de si nombreux psaumes : «Les cieux racontent la gloire de Dieu, le firmament proclame l'oeuvre de ses mains» dit le psaume 18. «Louez le Seigneur depuis les cieux, louez-le, vous tous ses anges ; louez-le, soleil et lune ; louez-le vous toutes les étoiles brillantes. Louez le Seigneur depuis la terre, montagnes et toutes les collines, arbres fruitiers et tous les cèdres, bêtes sauvages et tout le bétail».

Même oraison cosmique dans le psaume 103 ou dans le cantique des trois enfants dans la fournaise, rapporté par le prophète Daniel. «Allez par le monde entier, proclamez l'Evangile à toutes les créatures» (Marc 16,15) ; parole que Jean Bastaire interprète ainsi : «Annoncer l'Evangile à toutes les créatures, c'est poser sur elles le regard de Jésus, adopter à leur égard le geste, le ton, le comportement de Jésus, éprouver pour elles un respect et une compassion fondées sur cette «dignité d'être» qu'aimaient à leur reconnaître les mystiques du Moyen Age».

C'est avec la réflexion de Paul que la dimension cosmique du salut est définitivement affirmée. Il prêche un Christ cosmique rassemblant en Lui tout l'univers (1 Corinthiens 15, 28) ; il souligne avec force l'universelle souffrance partagée par toutes les créatures, en attente de leur délivrance (Romains 8, 22-23) ; il écrit les deux grands hymnes au Christ cosmique (Ephésiens 1, 9-10 et Colossiens 1, 15-17). On est au plus loin «d'une gnose dualiste qui, chez Marcion ou Manès dans l'Antiquité ou chez les Cathares au Moyen Age, opposait à un Dieu bon, étranger à ce monde, un Dieu mauvais responsable de l'univers créé».

Jean Bastaire nous ouvre ensuite au temps long de la Tradition d'Eglise, à travers laquelle, d'Irénée de Lyon à Paul Claudel en passant par saint François, des plus grands théologiens aux moines, ermites et mystiques, a rayonné, avec plus ou moins de vivacité selon les époques, la lumière du christianisme cosmique, et par laquelle s'est intimement incarnée la fraternité entre toutes les créatures.

Cette histoire constitue le cœur d'un autre magnifique livre de Jean Bastaire, Le chant des créatures, dont on renvoie ci-dessous à la synthèse qui en a déjà été faite, et où y sont décrites les différentes étapes et rebondissements :

1 - http://plunkett.hautetfort.com/archive/2013/08/12/le-chan...

2 - http://plunkett.hautetfort.com/archive/2013/08/12/le-chan...

 

De Jean de la Croix à Paul Claudel

On citera toutefois ici ces deux passages de saint Jean de la Croix, d'une part en ce qu'ils reflètent si bien l'esprit de ce christianisme cosmique, et d'autre part car ils nous aident grandement, insiste Jean Bastaire, à lever le voile sur cette confusion théologique entre panenthéisme (toutes choses en Dieu) et panthéisme (toutes choses identiques à Dieu). Et Dieu sait que les idéologues cités plus haut se servent de cette confusion autant qu'ils l'alimentent !

S'émerveiller et rendre grâce devant les splendeurs de la nature et jusqu'aux plus petites des créatures, ne revient pas à les confondre avec le Créateur, mais à reconnaître et à accueillir en elles une étincelle du divin dont elles sont signe. Ainsi, dans son Cantique spirituel, Jean de la Croix écoute à travers « la variété de toutes les créatures une musique silencieuse, une harmonie incomparable qui surpasse tous les concerts d'ici-bas »...et dans La vive flamme d'amour, il écrit que « l'âme voit alors avec évidence que toutes les créatures sont distinctes de Dieu, en tant qu'elles sont créées ; mais elle les voit en lui avec leur force, leur provenance et leur vigueur. L'âme comprend si bien que par son être infini Dieu est éminemment toutes ces choses, qu'elle les connaît mieux en lui qu'en ces choses mêmes, (…) elle connaît les créatures par Dieu, et non Dieu par les créatures ».

Mais une épaisse chape de plomb peinte aux couleurs du Progrès et de la Raison, ne va pas tarder à assombrir ce concert de louanges. Le XVIIe siècle est à cet égard un tournant historique et spirituel dont Jean Bastaire nous invite à voir en face les conséquences dévastatrices pour un christianisme simultanément en voie de désincarnation et de décosmicisation, dans l'indifférence voir avec la complicité de tant d'âmes pieuses : «Le rationalisme chrétien nourri de Descartes laissa faire, de même que laissa faire l'idéalisme chrétien, résurgence du manichéisme antique. Tous deux laissèrent se consommer la rupture entre la terre et le ciel, le corps et l'âme, le chair et l'esprit, quand ils n'y contribuèrent pas activement. Le mystère de l'Incarnation connut là un véritable désastre théologique et mystique».

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Obésité de masse et mode de vie consumériste

Terrible enquête (188 pays, 150 chercheurs) dans la revue médicale The Lancet, 29/05 :

 

 

La ''surcharge pondérale'' touche aujourd'hui 2,3 milliards d'individus, contre 857 millions en 1980. Près du tiers de l'humanité souffre de ''surpoids''. Cause de diabète, de troubles cardiovasculaires, d'hypertension et d'arthrose, l'obésité est à l'origine de 3,4 millions de décès par an.

Deux obèses sur trois vivent dans les pays ''développés''. Un Américain sur trois et un Australien sur trois sont obèses. L'augmentation la plus forte en 1980-2003 touche l'Arabie saoudite, le Koweit et Oman. Dans les pays ''développés'', un enfant ou adolescent sur quatre est obèse ; un sur huit dans les pays ''en développement''.

Pourquoi l'obésité de masse au XXIe siècle ? Selon l'Institut de métrologie sanitaire et d'évaluation de l'université de Washington (Le Monde, 20/05), ce phénomène est en augmentation alors que d'autres risques sanitaires majeurs reculent. On peut en déduire que l'obésité est liée au modèle de consommation en expansion dans le monde : d'autant que l'obésité culmine dans les pays riches et monte dans les pays ''en développement''.

Selon les scientifiques, les ''déterminants majeurs'' de l'obésité sont ''l'apport excessif en calories, la promotion des produits alimentaires par l'industrie et l'inactivité physique'', sur fond de polluants et d'abus de médicaments : autrement dit le mode de vie du consommateur standard, formaté par la vie urbaine et le marketing.

 

 

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Vallée du Jourdain : l'assaut du village d'Aïn Hajla

terre sainte,palestiniens,israël

Chronique de l'annexion de la vallée par Netanyahou, à lire ici 

 

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20/03/2014 | Lien permanent

La ”destination universelle des biens”, une idée catholique

La propriété privée n'est pas un droit absolu :

 

 

Le principe du bien commun implique celui de la destination universelle des biens. « La tradition chrétienne n'a jamais soutenu ce droit [de propriété] comme un droit absolu et intangible. Au contraire, elle l'a toujours entendu dans le contexte plus vaste du droit commun de tous à utiliser les biens de la création entière : le droit à la propriété privée est subordonné à celui de l'usage commun, à la destination universelle des biens.[1] » Saint Ambroise, Père et docteur de l’Église, évêque de Milan au IVe siècle, affirmait par exemple : « la nature en effet a répandu toutes choses en commun pour tous. Dieu a ordonné en effet que toutes choses fussent engendrées de telle sorte que la nourriture fût commune pour tous et que la terre par conséquent fût une sorte de propriété commune de tous. C'est donc la nature qui a engendré le droit commun et l'usage qui a fait le droit privé.[2] » Le même Saint Ambroise rappelait fortement la relativité de la propriété privée : « Ce n’est pas de ton bien que tu fais largesse au pauvre ; tu lui rends ce qui lui appartient. Car ce qui est donné en commun pour l’usage de tous, voilà ce que tu t’arroges. La terre est donnée à tout le monde, et pas seulement aux riches.[3] »Au XIIIe siècle, Saint François d'Assise plaçait la pauvreté au cœur de son expérience spirituelle et refusait l'esprit d'appropriation [4]. Au début du XVIe siècle Ignace de Loyola, fondateur des jésuites, choisissait un mode de vie simple pour trouver la paix, être libre pour aimer Dieu, et se mettre au service des pauvres et de la justice.

Depuis la fin du XIXe siècle, les encycliques sociales rappellent constamment que le bien commun se situe au-dessus du droit de propriété, et que la destination finale des biens n'est pas d'abord leur appropriation privée, mais le droit universel à leur usage. La formulation que donne Vatican II du principe de destination universelle des biens est aujourd'hui la plus communément admise : « Dieu a destiné la terre et tout ce qu'elle contient à l'usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la justice, inséparable de la charité.[5] »

Quelles sont les applications de ce principe au regard de la crise écologique ? Dans un monde où l'accaparement de la terre et de ses richesses au profit des seuls intérêts privés de quelques-uns est devenu la règle, on peut en souligner au moins trois.

D'abord, une interrogation sur les formes de la propriété, anciennes (appropriation des terres, des biens nécessaires à la vie de tous,...) ou nouvelles (propriété industrielle ou intellectuelle). En Amazonie, par exemple, les terres occupées par les Amérindiens sont accaparées par des grandes firmes multinationales, pour produite du soja ou des agrocarburants. Autre exemple : les brevets pharmaceutiques renchérissent les coûts des médicaments et réduisent l'accès à la santé dans les pays les plus pauvres. Le brevetage du vivant a des conséquences graves sur l'accès aux semences agricoles. Par la même procédure les firmes pharmaceutiques occidentales essaient de s'approprier des pratiques relevant des médecines traditionnelles. Des mouvements d'Église et certains évêques n'hésitent pas à dénoncer ces abus, et à contester le droit de propriété privée quand il constitue un obstacle à la santé ou au développement des populations[6].

Ensuite, une extension du principe à l'humanité toute entière, et aux générations futures. Une évolution sur ce point est à noter dans Caritas in veritate. Benoît XVI y exprime en effet la conviction que dans la formule « tous les hommes », il faut inclure non seulement les humains d'aujourd'hui, et notamment les plus pauvres, mais aussi ceux des générations à venir. L’environnement naturel « a été donné à tous par Dieu et son usage représente pour nous une responsabilité à l’égard des pauvres, des générations à venir et de l’humanité tout entière.[7] » Le pape utilise également une formule qui se rapproche de la définition du développement durable : « nous devons avoir conscience du grave devoir que nous avons de laisser la terre aux nouvelles générations dans un état tel qu’elles puissent elles aussi l’habiter décemment et continuer à la cultiver.[8] » Dans ce cadre, le principe de destination universelle des biens, associé à celui de responsabilité à l'égard des générations futures, pourrait fournir un critère décisif, à condition d'entendre l’adjectif ''universelle'' non seulement en termes d’extension dans l’espace, mais aussi d'extension dans le temps.

Enfin, sur un plan plus pratique, le principe de destination universelle des biens pourrait utilement servir de point de départ à une recherche d’alternatives à la propriété. Ces alternatives font partie des choix de vie simple, et constituent une réponse nécessaire et adéquate aux excès de notre modèle de surconsommation. Nous voulons évoquer ici des pratiques telles que la location, la coopération, l'achat partagé, les réseaux d'échange...

 

Simplicité et justice. Paroles de chrétiens sur l’écologie, Service de formation du diocèse de Nantes, 2013, 248 p., 8€

http://nantes.cef.fr/laune/parution-de-«-simplicite-et-ju...

 



[1] Jean-Paul II, Laborem exercens, n°14.

[2] Saint Ambroise, Livre des devoirs. Ambroise (Vers 340-397).

[3] Saint Ambroise, repris dans Popularum progressio N°23.

[4]« Que les Frères ne s’approprient rien, ni maison, ni lieu, ni aucune chose ; mais comme pèlerins et étrangers en ce siècle, servant le Seigneur dans la pauvreté et l’humilité, qu’ils aillent avec confiance demander l’aumône. Et il ne faut pas qu’ils en rougissent : parce que le Seigneur s’est fait pauvre pour nous en ce monde. » Règle franciscaine, chapitre sixième.

[5]Gaudium et Spes, 69, 1.

[6] « Les États-Unis proposent le brevetage des semences et des êtres vivants, en plus de l’extension de la période actuelle de monopole que les entreprises pharmaceutiques ont pour la vente de médicaments. Ces mesures peuvent mettre en danger l’accès des producteurs agricoles à des ressources qui leur sont nécessaires, et peuvent aussi affecter l’accès des pauvres et des plus vulnérables aux médicaments. » Déclaration de la délégation d’évêques des pays andins sur le Traité de libre-échange entre les États-Unis et les pays andin, février 2005, DIAL 2802.

[7] Benoît XVI, Caritas in veritate, n°48.

[8] Benoît XVI, Caritas in veritate, n°50.

 

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Les Femen ne sont pas une secte...

femen

...mais un clip absurde :

 

La Miviludes renvoie Georges Fenech ''dans les cordes'', se réjouit 20 Minutes (qui doit être le dernier média à croire que la Marianne de la Poste représente Inna Chevchenko). Le député est pourtant l'ex-président de la Miviludes, et lui avait demandé de classer les Femen comme mouvement sectaire ; demande rejetée le 20 mars au motif que les indices sont ''insuffisants''. Autoritarisme, discipline de fer, parano permanente : ce climat pénible ne suffit pas à faire une secte. La Miviludes a donc écrit à son ex-président qu'elle n'arrive pas ''aux mêmes conclusions'' que lui, tout en promettant de rester ''vigilante''.

Les Femen ne sont pas une secte. Elles sont juste une absurdité. Que cette absurdité ait été gonflée par les médias, et que le gouvernement ait fait semblant de prendre Inna Chevchenko pour une militante, montre la futilité du ''débat public'' aujourd'hui. L'Ukrainienne et ses deux compatriotes avaient dû fuir leur pays, après avoir détruit une croix sans savoir que c'était un monument à la mémoire des victimes de guerre (ballot de leur part) : il n'en fallait pas plus pour que le Paris bobo voie en elle des amazones ! Mais amazones d'on ne sait pas quoi... Hurler contre le patriarcat, dans une France où les hommes divorcés en sont réduits à des grèves de la faim pour faire valoir leurs droits ? Hurler (en anglais) contre la tyrannie des prêtres, dans une France où l'Eglise catholique n'a jamais été moins ''puissante'' ? Le public ne comprend pas de quoi les Femen parlent ; elles non plus d'ailleurs. Tout ça se réduit à des seins nus et des borborygmes : activisme tellement creux qu'il ressemble à un clip publicitaire. Mais le ''message vide'' sied à la société de com', qui fonctionne non par contenus mais par emballages – ou plutôt déballages, dans le cas des Femen. Là est le fond de cette affaire sans fond, tellement factice qu'elle en dit long sur l'époque.

Félicitons le diocèse de Paris de n'avoir jamais perdu son calme malgré la fureur hystérique des provocations ; et de n'avoir pas commis l'erreur de les prendre au sérieux.

Erreur commise en revanche par le faux politique, le faux journalisme (et la fausse cathophilie) : trois formes de l'énervement post-moderne.

 

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Les évêques européens et les élections de juin

Réflexions en marge de la Déclaration de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne en vue des élections européennes :

Après un préambule rappelant les positions de principe de la Comece, cette déclaration présente deux séries de recommandations :

 

<< Quelques considérations d’ordre général :

1. Voter est un droit et un devoir pour chaque citoyen de l’UE. Plusieurs millions de jeunes citoyens voteront pour la première fois. Parmi eux, certains sont encore en formation, d’autres sont déjà sur le marché du travail, et beaucoup, hélas, sont sans emploi. Nous encourageons nos jeunes à faire entendre leur voix en s’impliquant dans le débat politique et surtout en votant.

2. Il est important que les candidats et les députés qui se représentent pour un mandat au Parlement européen soient
conscients des dommages collatéraux causés par la crise économique et bancaire qui a débuté en 2008. Le pape François a attiré l’attention de l’opinion publique sur la détresse de ceux qui étaient déjà pauvres et vulnérables - les jeunes et les handicapés - sans oublier ceux qui ont été jetés dans la pauvreté par la crise actuelle. Le nombre de « nouveaux pauvres » est en train de croître de manière alarmante.

3. Le message chrétien est un message d’espoir. Nous croyons que le projet européen est inspiré par une vision noble de l’homme. Chaque citoyen, chaque communauté et même chaque Etat-nation doit être capable de mettre de côté ses intérêts particuliers en vue de la poursuite du
Bien commun. L’exhortation apostolique Ecclesia in Europa publiée par le pape Jean Paul II en 2003 était un message d’espoir et c’est avec la même foi solide dans un avenir meilleur que l’Eglise aborde les défis européens actuels.

4. La tempérance est l’une des vertus naturelles au cœur de la spiritualité chrétienne. Une culture de
retenue doit guider l’économie sociale de marché et les politiques de l’environnement. Nous devons apprendre à vivre avec moins et, par là même, veiller à ce que les personnes qui vivent dans la vraie pauvreté obtiennent une meilleure part.

 

Nous aimerions également attirer l’attention de nos concitoyens sur certains domaines spécifiques des politiques de l’UE :

1. Il faut veiller à ce que les démarches de plus en plus nombreuses visant à l’unité au sein de l’UE ne sacrifient pas l
e principe de subsidiarité, qui est le pilier de cette famille d’Etats nations unique au monde que représente l’UE ; ni ne compromettent les traditions bien établies qui prévalent dans tant d’Etats membres.

2. Un autre pilier de l’Union européenne, qui est également un principe de la doctrine sociale de l’Eglise, est celui de
la solidarité. Ce principe devrait guider les politiques menées à tous les niveaux de l’UE, entre nations, régions et groupes de population. Il nous faut construire un monde nouveau, qui soit centré sur la solidarité.

3. Il est fondamental de rappeler qu’à la base de toute politique sociale et économique se trouve une vision de l’homme enracinée dans un profond respect de la dignité humaine.
La vie humaine doit être protégée de la conception à la mort naturelle. La famille, qui est la composante de base de la société, doit bénéficier de la même protection.

4. L’Europe est un continent en mouvement et la migration – qu’elle soit interne ou venant de l’extérieur de l’Europe – a un impact sur la vie des personnes et de la société. L’UE a une frontière extérieure commune. La
responsabilité de l’accueil et de l’intégration des migrants et demandeurs d’asile doit être partagée proportionnellement entre les États membres. Il est crucial de traiter avec humanité les migrants à leur arrivée et que leurs droits humains soient scrupuleusement respectés, et que par conséquent, tous, y compris les Eglises, s’efforcent de garantir une intégration réussie dans les sociétés d’accueil sur le territoire de l’Union.

5. Nous sommes les
gardiens de la création et nous devons accroître notre détermination à respecter et atteindre les objectifs d’émissions de CO2, à promouvoir une conception globale des changements climatiques, à adopter une approche plus écologique et nous devons exiger que la durabilité devienne un élément fondamental de toute politique de croissance ou de développement.

6. La liberté religieuse est un élément fondamental d’une société tolérante et ouverte. Cette liberté comprend
la liberté de manifester sa foi en public. Nous nous réjouissons de l’adoption de lignes directrices de l'Union sur la promotion et la protection de la liberté de religion ou de conviction et nous espérons que le Parlement européen qui sortira des urnes intensifiera ses efforts en la matière.

7. Nous soutenons toutes les mesures qui peuvent être prises pour protéger un jour de repos commun hebdomadaire, qui est
le dimanche.

8. Dans les cinq prochaines années, le
changement démographique aura un impact encore plus profond sur l’UE. Nous plaidons en faveur de nos concitoyens âgés, afin qu’ils aient accès au niveau et à la qualité de soins auxquels ils ont droit, et nous plaidons aussi pour la mise en place de politiques qui créent de nouvelles opportunités pour la jeune génération.

L’Union européenne est à un tournant. La crise économique déclenchée par la faillite bancaire de 2008, a tendu les relations entre les Etats membres. Elle a mis à rude épreuve le principe fondateur de
solidarité au sein de l’Union. Elle a aussi entrainé dans son sillage une vague de pauvreté qui a frappé un grand nombre de nos concitoyens et a brisé les espoirs de beaucoup de jeunes.

Nous, les évêques catholiques, plaidons pour que
le projet européen ne soit pas mis en danger ni abandonné sous la pression des contraintes actuelles. Il est impératif que nous tous – hommes et femmes politiques, candidats, parties prenantes – nous contribuions à forger de façon constructive le futur de l’Europe. Nous avons trop à perdre si le projet européen venait à se disloquer.

Enfin, il est essentiel que nous tous, qui sommes des citoyens européens, nous nous rendions aux urnes le 22-25 mai prochains. Nous, les évêques, nous vous enjoignons à voter suivant votre conscience préalablement bien formée.
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Que les évêques de la Comece nous permettent quelques réflexions :

> Dans les ''considérations d'ordre général'', saluons les allusions à la ''retenue'' qui devrait inspirer ''l'économie sociale de marché et les politiques de l'environnement'', eu égard aux ''dommages collatéraux causés par la crise économique et bancaire''. Mais ces formules soulèvent des questions : 1. Les ''dommages'' humains de la crise ne sont-ils pas principaux (plutôt que ''collatéraux''), l'homme étant le rebut du système néolibéral comme le souligne le pape François ? – 2. Le ''marché'' ne fonctionne-t-il pas désormais en ennemi de l'économie ''sociale'' ? – 3. Le marché étant incapable de ''retenue'' par lui-même, ne faudrait-il pas inciter le politique à la lui imposer (comme Benoît XVI et François le demandent) ? – 4. La formule ''apprendre à vive avec moins'' suffit-elle à définir le cap ? ne faudrait-il pas dire plutôt : ''changer de modèle économique'', et ''moins de biens, plus de liens'' ? 5. Que chaque Etat doive ''mettre de côté ses intérêts particuliers'' au nom du ''bien commun'' est une idée noble, quoique les pauvres dépendent du soutien social de ''chaque Etat'' : soutien que Bruxelles combat sourdement en combattant les ''intérêts particuliers'' budgétaires des Etats, et en faisant pression contre les aides sociales... D'autre part, les organes de l'UE sont-ils réellement au service du bien commun ? Un regard lucide sur ce qui se passe autour de la Commission permet d'en douter. Le bien commun ne peut être servi que dans l'indépendance envers les intérêts particuliers... qui sont de moins en moins ceux des Etats, et de plus en plus ceux des multinationales.

> Dans les considérations spécifiques, saluons la mention du ''principe de subsidiarité'', appliqué avec réalisme puisque la Comece semble mettre en garde contre des empiètements de Bruxelles. Saluons la mention du respect de la vie humaine ''de la conception à la mort naturelle'', et de la protection de ''la famille'', ainsi que du repos dominical : principes étrangers à l'idéologie dominante... Saluons l'appel à un partage des responsabilités envers les migrants (cf. le discours du pape à Lampedusa), et l'appel à une ''intégration réussie'' ! Mais pour qu'il y ait intégration, il faudrait que la société d'accueil en ait la volonté culturelle : est-ce encore le cas ? Saluons enfin l'allusion à la crise environnementale (y compris le changement climatique), et l'allusion à la liberté de manifester sa foi en public : si les évêques en parlent, c'est que cette liberté est plus ou moins menacée.

La déclaration de la Comece s'achève sur un éloge du ''projet européen''. Quel est ce projet, en 2014 ? L'UE veut sombrer dans le libre-échange transatlantique : n'était-ce pas le plan (américain) de Jean Monnet dès 1947 ?

Bien entendu, ces questions ne seraient pas à leur place dans un document de la Comece. Mais nous serions heureux si la Comece  laissait comprendre – par ailleurs – qu'elle se les pose... Nous nous permettons de lui soumettre ce voeu, en assurant chaque évêque de notre respect et de notre affection.

 

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Pris de folie froide, le bobo devient Folamour

Ceux qui rêvent d'une guerre de "l'Occident" contre la Russie :

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L'escalade avait commencé à propos de la loi russe contre la ''propagande homosexuelle dans les écoles'' : Obama, suivi par les médias occidentaux, avait déclaré que la Russie était un danger pour le monde. Les commentateurs washingtoniens avaient renchéri en soulignant que la Russie n'était plus un partner, et en exhumant deux mots d'ordre anti-russes du temps de la guerre froide : le containment (coup d'arrêt) et le rollback (réduction). Bien entendu la cause gay n'était qu'un prétexte : Washington cherchait querelle à Moscou depuis la fin de l'ère Eltsine – bon partner, celui-là –, pour des raisons économiques sans rapport avec les droits humains.

Avec l'affaire ukrainienne, l'escalade bondit de plusieurs degrés. Oubliant que l'attitude russe est en grande partie le résultat de l'OTANisation de républiques ex-soviétiques ou de pays ex-membres du Pacte de Varsovie, Washington décrète ''intolérable'' le réflexe russe de récupérer la Crimée ; chose pourtant logique puisque le putsch de Kiev amène l'Ukraine dans le camp américain... (Que feraient les Etats-Unis si un pays des Amériques passait dans le camp chinois, condamnant une base indispensable de l'US Navy?).

L'escalade atteint maintenant une zone dangereuse. Nos journalistes bobos se mettent à envisager une guerre de ''l'Occident'' contre la Russie.

Les femmes sont bizarrement les plus belliqueuses. Dans Libération du 22 mars, Lorraine Millot proclame : ''Obama a enfin pris un vrai 'tournant' de politique étrangère […] en menaçant de s'attaquer bientôt à l'économie russe.'' Elle cite un ''spécialiste de la Russie'' à l'institut Peterson (think-tank de banquiers et de dirigeants politiques), qui déclare froidement : ''Obama semble bien avoir pris un tournant, et une fois engagé sur ce chemin il n'y a plus de raison de s'arrêter. Nous sommes aujourd'hui en 1938.'' Dans Le Monde du 18 mars, Sylvie Kauffmann décrit ''le retour des Etats-Unis en Europe'' : ils avaient d'abord ''laissé les Européens gérer la sécurité de leur continent'', mais ''des F16 américains ont été déployés en Pologne ces derniers jours'', et Joe Biden ''arrive'' dans les pays frontaliers de la Russie ''membres de l'UE mais demandeurs de hard power américain''...

Si les mots ont un sens (hard power !), il s'agit de choc militaire entre ''l'Occident'' et la Russie. Un choc qui serait effrayant, et dont le moteur serait, non à Paris ou Bruxelles, mais à Washington et dans l'intérêt des seuls Etats-Unis ; intérêt que Paris et Bruxelles se sont habitués à confondre avec le leur alors qu'il n'en est rien. ''La seule chose qui pourrait encore stopper Obama'', écrit le spécialiste de chez Peterson, ''c'est si l'Europe ne fait rien'' ; or M. Hollande vient d'envoyer des chasseurs français en Pologne pour seconder les F16 de l'US Air Force. Le petit homme qui n'a pas pu bombarder Damas rêverait-il à du plus grandiose ?

Et voilà comment nous nous retrouvons dans une posture de guerre contre la Russie ! Guerre qui opposerait Obama, donc aussi les Européens (malgré l'état de prostration où les met la crise), à des Russes en grande partie mobilisés par leur ''patriotisme'' – sur fond de ressentiment envers un Occident qui a voulu, selon eux, ''dépecer et piller l'ex-URSS dans les années 1990''.

Songez aux conséquences incalculables d'une telle guerre si elle se réalisait. Songez aux effets auxquels la légèreté de M. Hollande nous expose. Songez à la contradiction obscène entre les ravages d'une guerre et la philosophie de la caste bobo qui nous gouverne...

Ceux qui voient la folie de cet engrenage vont se faire traiter de munichois par des cinglés rêvant à 1938, puisqu'il est entendu que ''Poutine c'est Hitler'' (comme disait l'autre jour une chaîne d'infos). Ces journalistes souhaiteraient-ils vivre la Troisième Guerre mondiale ? Prions pour que ce rêve soit déçu.

 

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La Commission européenne refuse de reconnaître comme ”droit humain” l'accès à l'eau potable

 Un désaccord de plus entre l'UE et l'Eglise catholique :

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L'accès libre et général à l'eau potable est l'un des combats permanents du Saint-Siège à l'ONU. Il se heurte à la volonté affichée des multinationales (Nestlé en tête), qui n'est pas sans échos à Bruxelles... Lu ici, extrait :

<< La Commission européenne a répondu à une pétition paneuropéenne soutenue par plus de 1,8 millions de personnes qui réclamait la reconnaissance de l’accès à l’eau potable comme un droit humain avec un ensemble de mesures qui n’incluaient pas un engagement à produire une nouvelle législation. Selon le porte-parole de la CE, Maros Sefcovic, le droit à l'eau ne peut pas être garanti par l'UE« parce que l'eau relève de la compétence des Etats nationaux ». Cependant, la CE promet de lancer une consultation publique à propos de la directive sur l’eau potable datant de 1998, et qui pourrait aboutir à la réécriture de la loi actuelle.

La pétition est la première « initiative de citoyens européens » (ECI pour European Citizens' Initiative) une disposition introduite en 2012 dans le Traité de Lisbonne, qui permet à des groupes de plus de 1 million de citoyens européens de solliciter la Commission pour lui demander l’étude de nouvelles lois.

Sur son site « Right2Water », l’organisation « Water is a Human Right », tout en se félicitant du premier succès d’une initiative de citoyens européens, dénonce le manque « d’ambition réelle de la CE pour répondre aux attentes de 1,9 millions de gens ». Elle milite pour la création d’une législation reconnaissant le droit d’accès à l’eau potable pour les humains et l'interdiction de la libéralisation du marché de l'eau potable et sanitaire au sein de l’UE. Les signataires de sa pétition proviennent de 13 Etats membres de l’UE.

Dans un communiqué de presse , la Commission européenne écrit que « la décision sur l'optimisation des services liés à l’eau est entièrement du ressort des pouvoirs publics des États membres, et la Commission continuera à se conformer aux règles du traité imposant à l'UE de rester neutre à l'égard des décisions nationales régissant le régime de propriété des entreprises de distribution d’eau ». >>

 

 

 

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