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Rechercher : clip mariage forcé

Le clip sur le mariage forcé ?

...un symptôme (parmi d'autres) de l'irréalisme du milieu bobo :

 

Tapage autour du clip de quatre minutes contre les mariages forcés, diffusé sur le Net à l'occasion de la Journée de la femme : 14 millions de cris, de Liza Azuelos avec Julie Gayet. Ce film est sous-titré en anglais. En voici le thème : à Paris, Emma, 12 ans, est la fille d'un couple aisé. Elle rentre du collège. Sa mère (Julie Gayet) lui dit de se préparer pour une ''sortie surprise''. Elle lui met du rouge à lèvres, une belle robe blanche et une couronne de fleurs, sous les yeux du père (Alexandre Astier). C'est à la mairie qu'ils se rendent tous les trois : et, là, les deux parents remettent Emma à un septuagénaire au regard lubrique (Philippe Nahon). Sous les applaudissements d'un public tout aussi bourgeois, Mme la maire – tricolore en sautoir – déclare le vieux et l'enfant unis par les liens du mariage. Le clip s'achève sur le cri de la petite face à l'homme qui s'empare d'elle.

Les médias ont ovationné cette vidéo : ''court-métrage poignant qui touche en plein coeur '', affirme MetroNews...

Mais les spectateurs n'ont pas marché. À en juger par les messages, beaucoup ont reproché au clip de décrire ''autre chose que le monde réel''. Certains accusent l'auteur et ses soutiens médiatiques de faire partie d'une ''bobosphère en circuit fermé''. Leur argument : en France plusieurs dizaines de milliers de très jeunes filles sont mariées de force chaque année, chose effectivement atroce, mais ça se passe chez des immigrants récents et pauvres : et plus souvent ''au bled'' que dans l'Hexagone... D'où la perplexité des spectateurs devant le clip, qui met en scène des bourgeois parisiens.

Liza Azuelos explique ce qu'elle a voulu faire :'' Je ne suis pas là pour braquer la lumière sur une population et dire : regardez ce qu'ils font à leur femme... De plus, on a besoin de s'identifier pour être en empathie. C'est pourquoi j'ai choisi de tourner à Paris. Quand les gens vont voir ce film, ils vont ressentir quelque chose qu'ils ne pourraient pas ressentir si cela ne les concernait pas. C'est malheureux mais très humain. Mon métier en tant qu'artiste c'est d'interpeller les gens dans leur sensibilité."

Sans doute. La bonne intention de Mme Azuelos n'est pas en cause.

Ce qui l'est, c'est sa lucidité. Son clip est trop cérébral : une accumulation de fausses perspectives.

a) Le raisonnement sur ''l'empathie'' n'a aucun sens : à quoi sert-il de sensibiliser un public qui ne pratique pas ce qu'on dénonce, et qui ne peut rien pour l'empêcher ? Certains iront jusqu'à accuser Mme Azuelos d'avoir tourné quatre minutes de mauvais Buñuel pour se faire plaisir – et faire jouer Mme Gayet, idée très people.

b) Comme toutes les intentions au second degré, le clip de Mme Azuelos fait naufrage dans le premier degré... Beaucoup de spectateurs protestent que ''le mariage est impossible en France avant la majorité''.

c) Heureusement que le clip n'est pas destiné aux familles pratiquant le mariage forcé, qui sont d'immigration récente et connaissent mal la société d'accueil... Sinon elles en retireraient les impressions suivantes :

- la République française autorise les mariages forcés, puisque les maires les célèbrent et semblent les approuver ;

- la France avoue cela au monde entier, puisque le clip est sous-titré en anglais ;

- si des gens riches (modèle de réussite) pratiquent le mariage forcé de leurs fillettes, pourquoi empêcherait-on les pauvres d'en faire autant ?

- et comme Mme Gayet est notoirement la maîtresse du président de la République, quelques-uns pourraient imaginer que celui-ci approuve les mariages forcés...

''Mais c'est l'inverse de ce que j'ai voulu dire'', protestera Mme Azuelos ?  Quand on n'est pas capable de dire clairement et simplement de quoi on parle, mieux vaut se taire.

Quant aux médias  selon qui ce film (raté) ''touche au coeur'', ils devraient se demander : le coeur de qui. Ce serait un pas en avant dans leur compréhension de la crise de la presse.

 

 

 

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Mariage : ”lettre à ma députée socialiste”

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envoyée avant-hier par Anne Josnin :

 

Madame la Députée,

Je vous prie de bien vouloir recevoir, s'il vous plaît la lettre en pièce-jointe, écrite au grill d'une actualité qui me touche d'une manière toute particulière au regard de mon expérience de maman divorcée, qui comprend la souffrance d'être considérée comme un "mauvais parent", regard que doivent ressentir aussi des personnes homosexuelles, qui me sont chères. 

Respectueusement,

Anne Josnin

 

 

le 5 novembre 2012

 Madame la Députée,

Cela fait un moment que je réfléchis, en dialoguant avec d’autres concitoyens, au projet de mariage pour tous dans le but d’ouvrir le droit à l’adoption aux couples de même sexe, projet que veut faire passer notre gouvernement.

Je comprends le souci de lutter contre l’homophobie, peur-rejet qui habite encore le fond de notre culture, même si on s’en défend. J’adhère pleinement à ce combat.

Mais je crains que ce projet de ce point de vue n’ait déjà été contreproductif : je constate qu’ il a ravivé des peurs, éveillé des jalousies, et j’entends de plus en plus de personnes modérées dire « ça suffit ! ».

Nous sommes dans un contexte de crise, où beaucoup de familles souffrent, et l’on s’attend tous à ce que les aides sociales et la politique familiale soient aussi touchées. Et je vois, dans un premier temps la CAF s’ouvrir, forcée (il y aussi débat dans les services sociaux), à des couples homosexuels adoptants, dans un deuxième temps les allocations familiales baisser. Vous aurez beau expliquer alors à la population ce qu’il en est, ces couples seront des bouc-émissaires faciles pour tous ceux, très nombreux, qui seront davantage encore en détresse.

De plus je ne suis pas sûre que les personnes homosexuelles adhèrent majoritairement à ce projet, mais il leur est difficile de se faire entendre, tant le tapage médiatique, les guerres de lobby (des deux côtés) empêchent une réflexion sereine, et la recherche commune de solutions pour que chacun trouve sa place dans la construction de notre société, que je sens de plus en plus divisée.

C’est pourquoi je pense qu’il serait plus opportun de lancer un « Vatican II civil » de la famille : que notre gouvernement lance un vaste chantier de réflexion, d’échanges, sur les fondamentaux de notre société, afin de voir ce qu’il faut garder et valoriser de notre héritage occidental, de nos traditions civilisationnelles, ce qui peut être amélioré, ce qui doit être changé. Non pas le temps d’une campagne, mais sur le long terme : il s’agit bien de notre avenir en tant que peuple, en tant qu’Européens, en tant qu’Occidentaux, de notre identité et de notre rôle dans un monde multiculturel.

Nous sommes tous attachés à la famille : que voulons nous mettre derrière ce fondamental de notre société ? Qu’en disent ceux qui sont Français depuis peu ? Ceux qui ont été adoptés ? Nos jeunes ? Qu’en pensent nos anciens, si tant est qu’on leur laisse aussi la possibilité de partager leur expérience ?...

Je me méfie de l’utilisation qui est faite actuellement des spécialistes, psychologues, sociologues, des philosophes et des religieux, tant ils se trouvent pris dans le piège de devoir prendre position.

Pour autant, la force avec laquelle chacun cherche à se faire entendre montre bien la hauteur de l’enjeu. Je crois qu’il faut prendre le temps, tout le temps nécessaire, pour écouter posément chacun et mettre en place les conditions du dialogue fraternel. Libérés de tout enjeu politicien, de tout lobby, ils ont tous beaucoup à nous apprendre. En sachant que nul n’a « la Vérité pleine et définitive » en la matière, que les chercheurs, les hommes de foi et les sages sont avant tout des gens qui ont cette capacité à se remettre en cause, à écouter, à accepter l’erreur aussi dans sa vertu pédagogique.

Tous ensemble nous pouvons avancer dans la mise en lumière de ce qui nous tient vraiment à cœur, une fois dégagés des impératifs d’une société de compétition, de rivalité, de surenchère dans la consommation (« un mariage comme à la télé, et un enfant parfait tout de suite ! »), où bonheur rime trop souvent avec individualisme qui ferme à l’autre, matérialisme captateur, succès médiatique artificiel , pouvoir qui écrase les autres, sans considération pour les plus vulnérables.

Il nous faut aussi faire effort pour entendre la voix de tous les silencieux de notre société : les enfants, les parents en souffrance, et tous ceux qui sont de fait mis de côté.

Fondamentalement, sans humilité de la part de chacun, je crois que l’on continuera à se faire du mal, à tous les niveaux, et au final, ce seront, comme pour un divorce, ce que personnellement je connais trop bien, les enfants qui seront les plus meurtris.

Plutôt que de s’entredéchirer pour savoir qui a le droit de porter l’exclusivité du label « papa » , « maman », ne serait-il pas urgent que nous nous vivions tous co-responsables, qui que nous soyons, parents, parrains, éducateurs, voisins, élus, hommes de foi et de loi, en tant que simples citoyens , de nos enfants ? Il y a tant à faire pour eux, pour notre avenir.

Je suis profondément persuadée que chacun a sa place dans cette mission éducative, naturellement d’abord, mais jamais seulement, celle des parents géniteurs. Nous avons besoin les uns des autres. Chacun selon ce qu’il est, non en jalousant-imitant les autres. Et c’est peut-être cela, le plus beau message que nous puissions transmettre à nos enfants : qu’en pensez-vous ?

Voilà où j’en suis de ma réflexion citoyenne, c’est pourquoi je vous demande de bien vouloir entendre, s’il vous plaît, mon opposition à l’actuel projet de « mariage pour tous », et mon désir d’une réflexion nationale de fond sur la famille et sur les fondamentaux de notre société, à la mesure de la crise civilisationnelle que nous connaissons, pour le monde à venir.

Veuillez recevoir, Madame la Députée, mes sentiments respectueux.

                                    Anne Josnin

                                                                               

 

 

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